Chaumière indivis

Première Génération

Vers 1880, le fils d'une nombreuse famille de la LOZERE acquiert une modeste propriété au hameau de HUBAS, ARDECHE. Ses frères le voyant quitter la LOZERE et s'établir dans l'ARDÈCHE , lui donnèrent familièrement le sobriquet de " PEROUCHAS ".

C'était une grande famille, ils aimaient le travail mais surtout le petit bricolage commercial. Pendant la période ou l'on construisait la voie ferrée entre CLERMONT et NIMES, ils portaient à dos de mulet des vivres pour les ouvriers. L'un d'eux avait surtout la particularité de porter les boissons ; il avait pour cela agencé sur le dos de son mulet, diverses petites barriques spéciales munies d'un robinet , et il se plaisait à appeler sa clientèle en leur criant "au robinet".

Ce mot qu'il répétait si souvent lui fut finalement attribué comme sobriquet, et les générations suivantes garderont cette appellation familière.

Pour la compréhension et la clarté de ce récit, nous précisons que le "PEROUCHAS" sera Le Grand Père , et son fils, Le Père.

Le Grand Père s'établit donc aux HUBACS dans une toute petite maison au bas du village. Un peu plus tard, il achète une autre maison, plus importante, qui existe encore, et appartient à deux de ses Petits Fils.

Cette deuxième maison permit au Grand Père de loger sa nombreuse famille. Comme toutes les familles de ce hameau, ils vivent péniblement en s'aidant du petit commerce de coquettier. Les aînés aident à élever les plus jeunes. Le père racontera souvent ces histoires de jeunesse très pénible, et qui prouvent  bien la grande misère de cette époque.

De cette grande famille, une fille et un fils iront dans les ordres religieux tandis que d'autres iront travailler dans le midi ou s'établiront aux Mines de BESSEGES en particulier…

Lorsque Le Grand Père atteint un certain age, ne voulant plus ou ne pouvant plus continuer le travail de sa ferme, il fait appel à son fils aîné, Le Père, qui est établit aux Mines de BESSEGES. Il a déjà trois enfants, et n'a que son petit salaire pour les faire vivre. Il accepte de bon cœur de quitter les Mines, pour venir reprendre le travail à la maison paternelle. Le Grand Père quitte alors La Chaumière mais continu son petit commerce et va vivre auprès de ses autres enfants, aux Mines de MOLIERE .

Plus tard, il vends sa propriété à deux de ses enfants, une moitié à une fille, et une moitié à son fils aîné. Il fait des prix de faveur et facilita les règlements. Pour cette vente, toute la famille est réunie chez le notaire, sauf les deux religieux qui sont tenus hors de cette affaire de famille.

Plus tard, Le Grand Père, à un age très avancé, viendra mourir auprès de son fils aîné, dans cette Chaumière des HUBAS, qui est le fruit de son travail et qu'il a vu prospérer.

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Deuxieme Génération

Cet agrandissement de chaumière empiétait légèrement sur la voie publique et par jalousie ou par chicane, les Agents de la Voirie furent avisés et se portèrent sur les lieux, pour arrêter la construction. La déception et les ennuis furent grands pour Le Père

Un alignement fut pris et on permis de continuer le travail, moyennant un petit retrait avec ordre d'agir au plus vite afin d'éviter toute nouvelle réclamation.

Tout se fit avec rapidité, prenant même dans la maçonnerie un piquet ou vieil arbre qui se trouvait dans l'alignement du mur en construction. On emprunta dans le village des veilles pièces de bois qui facilitèrent la large porte d'écurie ...

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Troisième Génération


Le fils cadet, sachant que Le Père avait tout les droits dans cette maison, et voulant avoir le calme pendant ces séjours d'été, décida de construire quelque chose dans la maison, et de laisser toute liberté au Père. Ce fut assez difficile, car il ne fallait pas gêner Le Père , ni Le fermier.

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Epilogue de la premiere partie

Pour clore ce récit, nous dirons que ce hameau comme bien d'autres, a vu déserter ses habitants.


En 1900, on pouvait dénombrer vingt six foyers; en 1950, une dizaine seulement subsistent encore.


Le pays par son vaste territoire communal est riche en forets. Au début du siécle, trois grands troupeaux de moutons venaient du midi en transhumance pour les herbages, et cinquante ans aprés, ce n'est plus qu'un vaste fourré de bois. Les quelques fermiers qui restent au pays ne travaillent plus que les bonnes terres, les nombreuses prairies subsistent encore, mais toutes les bordures sont délaissées.


Pendant ce demi siécle, comme partout ailleurs, le progrés a suivi son cours: ouverture de routes et de chemin, électricité, téléphone, et autres améliorations diverses sans oublier la modernisation de l'outillage agricole.

En saison d'été, de nombreux estivants viennent faire la cure d'air et de repos, et les commercants de la région se font un devoir de les approvisionner sur place.

[Le Cadet]

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