Gard: sommaire
Introduction
C'est un département français qui doit aussi son nom à la rivière qui le traverse (LE GARDON), créé à la Révolution française, le 04 mars 1790 (en application de la loi du 22 décembre 1789), à partir d'une partie de l'ancienne province de LANGUEDOC.
Le Pays
Le GARD fait partie de la région LANGUEDOC-ROUSSILLON, et touche les départements des BOUCHES-DU-RHONE (13), de l'ARDECHE (07), du VAUCLUSE (84), de l'HERAULT (34), de l'AVEYRON (12 ) et de la LOZERE (48).
Il possède une grande variété géologique à l'origine d'importantes activités liées à son sol et à son sous-sol (or, argent, plomb, zinc, antimoine, fer, charbon, lignite, asphalte, uranium) avec de nombreuses ressources minérales (pierre à chaux ou à ciment, pierre de taille ou marbrière, ocres, craie de tailleur, argiles, sel marin ou sel gemme, sources minérales ou thermales). Avec son climat de type méditerranéen, il se divise en fait en quatre grandes zones :
• la zone CEVENOLE au nord-ouest,
• les GARRIGUES au centre,
• les COSTIERES au sud-est,
• le bas-pays, constitué par la plaine RHODANIENNE, la plaine littorale et la PETITE CAMARGUE.
Le Mont AIGOUAL est son point culminant, à 1.567m (dans les CEVENNES).
Industries
Au XVIII° et XIX° siècle, c'est l'essor des grandes manufactures de tissus, notanment avec la toile Gênes de NIMES, plus connus par les marins GENOIS, mais surtout par les colons américains, chercheurs d'or et autres cow-boy sous l'appelation « Jean Denim ». Les jeans ... avec Levi's!
Puis les vignobles remplacent les vers à soie: la construction du CANAL DU MIDI en permet le transport, ainsi que le chemin de fer, extrémement developpé par Paulin TALABOT et Charles DOMBRE. Mais 1870 arrive la crise du phylloxéra ...
Reste le charbon, industrie incontournable du bassin d'Alès.
Les guerres de religion
Déja trés nombreux en 1660, les protestants sont persécuté avec les dragonnades, et avec la Révocation de l'Edit de NANTES le 18 octobre 1685, ils sont frappés d'une proscription générale, avec envoi de missionnaires et de soldats.
Avec des temples renversés, de pasteurs mis à mort, nombre de gens jetés en prison, beaucoups préférent se réfugier dans les CEVENNES (au nord). Ils s'armes de faux, fourches, épées ou fusil, et la révolte se transforme en la guerre des Camisards (en 1702, pendant 3 ans). Ils marchaient jours et nuit, par bandes, commandés par des chefs qu'ils appelaient « frère ». Ainsi, Jean CAVALIER commandant les bandes de la plaine d'ALAIS, garcon boucher de 20 ans, combattis avec succés le Marechal de MONTREVEL, mais se rendit à VILLARS.
Son histoire
Les IBERES, occupants primitifs, sont chassés par les VOLCES (peuple CELTE), surnomés ARECOMIQUES, c'est à dire du pays plat. Ensuite, les PHENICIENS (-XIII° et -XI° avant J-C), les RHODIENS (-900 avant J-C), et les PHOCEENS, fondent de nombreux "comptoirs ". Finalement, ils s'opposent au passage d'ANNIBAL, en tentant de l'arrêter sur les bords du RHONE. Mais il passe (en -218 avant J-C), et les ARVERNES soumettent tout le pâys (-154 avant J-C). Puis rapidement, les ROMAINS apparaissent ...
Sous l'influence de MARSEILLE, les ARECOMIQUES se soumettent volontairement au proconsul En. DOMITIUS (en -121 avant J-C). NIMES et ses 24 bourgs conservent alors leurs lois, religions et usages: sujets fidèles à ROME, ils restent étrangers aux mouvements qui agitent la GAULE.
Mais quelques années plus tard, les CIMBRES et les TEUTONS traversent tout le pays, le RHONE, les CEVENNES, puis les PYRENEES pour aller en ESPAGNE. Battus par MARIUS, les ARECOMIQUES se rattachent à lui et à son héritier, SERTORIUS. Ce fût alors la haine de SYLLA et de POMPEE, mais les faveurs de Jules CESAR et d'AUGUSTE, (originaire de NIMES). Compris dans la NARBONNAISE, le pays se couvre alors de riches monuments ...
Puis c'est l'invasion des barbares: Les VANDALES, avec leur roi CROCUS, dévastent la NARBONNAISE. Ensuite, les WISIGOTHS soumettent le pays de NIMES. Repris par CLOVIS, il est conservé, depuis la victoire du général OSTROGOTH à IBBAS jusqu'à la révolte du Duc PAUL sous WAMBA (en +672).
Finalement, l'émir ZAMA et ses SARRASINS envahissent aussi le RHONE (en +720), puis LOUSOUF qui sera arrêté par Charles MARTEL. Le pays de NIMES est aussi envahi (en 752) mais il se révolte, forme une ligue conduite par ANSEMOND, qui se met finalement sous la protection de Pépin LE BREF (livraison de NIMES en 752). Ce dernier en donne le gouvernement à RADULFE, le premier comte (en 753).
Aprés CHARLEMAGNE, les comtes deviennent héréditaires, luttant contre les NORMANDS (en 858), les HONGROIS (en 924), et devenant de plus en plus puissants, avec Bernard II, comte d'ALBI, ayant pour descendance les Seigneurs de TRENCAVEL, maitres aussi de BEZIERS et de CARCASSONNE (jusqu'en 1130). Ensuite, Bernard, le fils cadet de Bernard-Athon IV, vends à Raymond V, comte de TOULOUSE, puis vient Simon de MONTFORT qui donne ce Nemosez à Saint LOUIS, afin de le réunir à la couronne de FRANCE.
Quant au fief d'ALAIS, appartenant à la Maison de PELET, descendante des Comtes de MELGUEIL, mais aussi pour moitié à Simon de MONTFORT, elle finie, suite à divers mariages et ventes, aux BEAUFORT, aux MONTMORENCY, et aux CONTI.
Reste enfin la vicomté d'UZES, acquise au Baron de CRUSSOL par mariage, érigé en duché par son petit-fils (en 1556). Au XVII° siècle, le Duc d'UZES était le plus ancien pair du royaume.