Ardèche: L'Ardèche

Introduction

Département français, qui doit son nom à la rivière qui le traverse, L'ARDECHE corresponds à peu prés à l'ancienne province du VIVARAIS, constitué de hameaux, villages, regroupés maintenant en communes, dont beaucoup ont plusieurs siècles d'existence... 


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Géographie

Au Sud, climat chaud et sec: c'est le Bas VIVARAIS, avec VALLON-PONT-D'ARC, et ses villages de caractère, entre thym et bruyère, buis et garrigue ... et les interminables Gorges de l'ARDECHE.

Complètement au Nord, pays des collines et de l'eau, au climat tempéré, c'est aussi le coeur industriel, car lieu de convergence des vallées ... et des eaux, donc des hommes.

Enfin, bien à l'Ouest, plutôt au Nord, c'est la Montagne ARDECHOISE, les Hautes Terres de silence et de solitude:

   • « Les Hautes Terres de granit et de laves ont donné aux hommes qui les peuplent la sagesse de ceux qui vivent en altitude dans les grands espaces secoués chaque hiver par les tourbillons de la Burle. »

Le reste n'est qu'un fantastique amoncellement :

   • au nord, LES BOUTIERES granitiques, crevassées de volcans, culminent au Mont MEZENC (1.754 m) et au Mont JERBIER-DE-JONC.

   • au centre, la coulée volcanique des COIRONS arrive au bord même du RHONE où elle porte la forteresse de ROCHEMAURE.

   • au sud, sous le TANARGUE bleuté, ce sont les plateaux calcaires, vêtus de thym et de buis, qu'entaillent en canyons l'ARDECHE et le CHASSEZAC, la BEAUME, l'IBIE; en été, ce sont ces canyons qui attirent le maximum de touristes. Les Gorges de l'ARDECHE, le Bois de PAIOLIVE, la chaussée des Géants du THEYTS, l'Aven d'ORGNAC , le suc du GERBIER-DE-JONC ont atteint une renommée européenne.

Bien utiles aussi les falaises calcaires des bords du RHONE qui fournissent les ciments de CRUAS et de LAFARGE. C'est un pays superbe où les contrastes sont partout : entre la plaine et la montagne, entre le Nord et le Midi, entre l'olivier et le sapin. Les cultures fruitières sont la grande richesse agricole du pays: amandiers, cerisiers, abricotiers, pêchers . En avril les vallées, et particulièrement la Vallée de l'EYRIEUX, sont des tapis de fleurs roses et blanches. La vigne, souvent cultivée en terrasses, va du cru célèbre (SAINT-PERAY, CORNAS) aux innombrables crus de pays . L'olivier n'est vraiment cultivé que dans les régions de VIVIERS et des VANS.

En altitude moyenne, la forêt de châtaigniers prend la relève des cultures fruitières, mais cette production est en perte de vitesse du fait de la chute de la population paysanne; pourtant de quel renom jouissaient les marrons du CHEYLARD ! Encore plus haut, commence la forêt véritable avec les hêtres et les sapins . Les sapinières de LALOUVESC, de BAUZON, de SAINT-AGREVE, gagnent rapidement du terrain aux dépens des cultures.

Il y a eu en ARDECHE abondance d'eaux minérales ; il suffit de citer, avec SAINT-LAURENT-LES-BAINS et la Trappe de NOTRE-DAME DES NEIGES, la station de VALS, au pied du château d'AUBENAS qui surplombe l'ARDECHE.

Le VIVARAIS n'est pas une région assez riche pour avoir de somptueux monuments. Ses innombrables petites églises se recommandent plutôt par la beauté de leur appareil, la poésie de leurs clochers-murs, leur situation pittoresque. Les monuments les plus importants sont dans la VALLEE DU RHONE: le clocher de la cathédrale de VIVIERS, elle- même rebâtie en gothique flamboyant , le beau baptistère de MELAS, CHAMPAGNE et ses trois portails, la précieuse abbatiale de CRUAS, BOURG-SAINT-ANDEOL où le culte des martyrs a supplanté celui de Mythra.

Ce VIVARAIS est une des provinces française la plus totalement montagneuse. Les Alpes, en se formant, ont relevé tout ce vieux rebord du MASSIF CENTRAL. Le RHONE le borde sur 130 km, de SERRIERES à BOURG-SAINT-ANDEOL.

Le plateau calcaire a encore de beaux édifices romans : THINES à l'appareil polychrome dans un site incroyable, SAUVPLANTADE, LARNAS. A la fin du XV°, c'est la floraison du gothique flamboyant des églises et des manoirs. Dès le haut Moyen Age le relief du pays a facilité la création de châteaux tenant les points de passage, depuis les forteresses de la Vallée du RHONE : ROCHEMAURE couleur de lave, l'immense CRUSSOL en calcaire blanc que le jeune Bonaparte contemplait de VALENCE, TOURNON, CHATEAUBOURG où passa Saint LOUIS, La VOULTE-SUR-RHONE, jusqu'aux nids d'aigle de la montagne, VENTADOUR; Et MIRABEL, ROCHECOLOMBE, d'où partirent les Vogüé. La maison vivaroise, avec sa vigne et son « couradou » offre au soleil sa galerie à colonnes portant le toit, montée sur le grand arc qui sert d'entrée aux caves. Il y a des bourgs : BALAZUC, SAINT-MONTAND, SAINT-THOME, que l'on croirait des images de légende, conserveront-ils longtemps la patine des siècles ?

Et puis il y a ce « Haut Plateau », qui après AUBENAS, et par la côte de LA SOUCHE, grâce au col de La Croix de BAUZON, redescends par LE BEZ, vers SAINT-ETIENNE-DE-LUGDARES.

Nous sommes encore en ARDECHE, presque en LOZERE, proche du GARD, et bientôt en HAUTE-LOIRE.

Je n'y suis pas né, je n'y vie pas encore, et pourtant dans mes veines, coule un sang porteur de générations, issues de cette terre sauvage et pittoresque, terre d'évasion et de liberté, de traditions et de légendes ...

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Histoire

Les plateaux calcaires de l'ARDECHE méridionale, tout constellés d'avens, abritent les témoins d'une population protohistorique, que les fouilles commencent à restituer.

Depuis la préhistoire, où les premiers hommes trouvent refuge dans les grottes, proches des gorges, ' les premières communautés paysannes marquent l'arrivée du Néolithique '. Ensuite, les invasions diverses, tant du Nord (Celtes) que du Sud (Grecs), sont à l'origine du développement de la population. Les Romains aussi laissent leurs vestiges, routes et ponts encore visibles. Puis vient le Moyen-Age, l'évêché de VIVIERS, avec diverses abbayes ou prieurés. C'est le VIVARAIS. La Renaissance, puis la Révolution, passent aussi, non sans effets, et en 1790, c'est la naissance du département ARDECHE. [www.ardeche.fr]

L'histoire débute avec les Helviens dont la capitale, ALBA AUGUSTA, sera détruite au  siècle. VIVIERS, planté sur un rocher au bord du RHONE, deviendra la résidence de l'Evêque et donnera son nom au VIVARAIS médiéval qui est la "partie cévenole" de la province de LANGUEDOC. Le VIVARAIS, étiré le long de la rive droite du RHONE, fouillis de hautes montagnes étagées au-dessus du fleuve, eut toujours plus de diversité que d'unité : AUBENAS, TOURNON, ANNONAY, PRIVAS s'y disputèrent la prééminence.

Les guerres de Religion eurent dans les CEVENNES du VIVARAIS une âpreté incroyable, à l'image de ce sol tourmenté : Louis XIII et Richelieu détruisent PRIVAS en 1629 pour venir à bout de la rébellion. Et pourtant, dans ce pays de contrastes, Olivier de SERRES est resté le symbole de l'humanisme et de la tolérance , comme les MONTGOLFIER et Marc SEGUIN ceux de l'invention et de la science créant l'industrie.

Au XIX°, l'essor de la sériciculture provoqua une prospérité qui n'est plus qu'un souvenir. Particulièrement éprouvée pendant la guerre de 1914-1918, l'ARDECHE s'est relevée avec peine et la nouvelle activité des petits centres de la VALLEE DU RHONE contraste avec la désertification des hauts plateaux.

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